Au cours d’un briefing de presse conjoint avec le ministre du tourisme, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya a rappelé aux organismes internationaux, particulièrement Greenpeace, la nécessité de privilégier des relations mutuellement avantageuses au sujet de l’exploitation des ressources naturelles de la RDC.
« Lorsque nous nous décidons de lancer les appels d’offres sur nos blocs gaziers et pétroliers qui se meut en premier ? Ce ne sont pas les congolais qui disent ne faites pas ça, c’est la communauté internationale à travers son réseau des ONG internationales qui disent ; non non si vous faites ça vous détruisez l’environnement. Il faut que nous soyons dans une relation, dans des rapports mutuellement avantageux ; autant on nous demande à nous de protéger notre écosystème, autant vous regardez le besoin de nos populations aujourd’hui. Le premier besoin c’est la sécurité. » a déclaré Patrick Muyaya
Dans son allocution, le porte parole du Gouvernement a réaffirmé que la RDC en tant que pays solution tiendrait ses engagements en faveur de la protection de l’environnement, mais cela, précise-t-il, ne devrait pas être un obstacle susceptible d’empêcher que le pays se dote des moyens pour financer son armée enfin de défendre son intégrité territoriale.
« Nous nous voulons bien donner à la communauté internationale ce qu’elle attend de nous dans le cadre de nos engagements internationaux en matière de climat, parce que nous sommes un pays solution. Mais en même temps on ne peut pas admettre qu’un pays solution soit le pays où sévit depuis autant d’années les pires massacres. Lorsque nous nous décidons de lancer des appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers c’est pour nous doter des moyens financiers pour recruter des jeunes, de ceux qui vont défendre chaque centimètre de notre territoire national. » a-t-il ajouté
Rappelons que l’ONG Greenpeace a promis de faire entendre sa voix pour exiger au gouvernement de faire marche en arrière en ce qui concerne les appels d’offres pour l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers du pays. Selon cette ONG, ce projet d’exploitation va l’encontre des engagements pris lors de la COP 26 au sujet de la protection de la biodiversité du bassin du Congo.
Prévu du 28 au 29 juillet à Kinshasa, ces appels d’offres concerneront au total 27 blocs pétroliers plusieurs régions du pays notamment ; trois dans le bassin côtier, neuf dans la cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika, et quatre dans le Graben Albertine. En ce qui concerne les trois blocs gaziers, ils sont tous situés dans le lac Kivu.
Qu’en est-il de l’impact environnemental ? Les blocs pétroliers et gaziers concernés par ces Appels d’Offres, précise le Ministère des Hydrocarbures, sont en dehors des aires protégées et les travaux d’exploration-production se feront conformément aux respects des normes environnementale.
Hénoc Mpongo