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De la grande dépression de 1929, passant par les chocs pétroliers des années septante, de la crise d’endettement des années nonante au subprime de 2008, y compris la pandémie de Covid 19 à l’aube de l’année 2020, l’éruption des crises économiques ne cessent de secouer le monde.

Alors que les économistes tentent, tant bien que mal, d’en expliquer les causes, bon nombre des communs de mortel n’en maîtrisent pas le contour. Notre mot économique de la semaine, la crise économique, c’est quoi ?

 

Les économistes définissent la crise économique comme une rupture brutale des grandeurs économiques, entre autre la production et la consommation, occasionnant à son passage une hausse des prix à des proportions inquiétantes mais aussi du chômage. À en croire les économistes, plusieurs facteurs peuvent déclencher une crise économique.

 

Les causes et sources de provenance 

 

Une crise économique peut provenir des différents facteurs, mais pour faire simple, les économistes catégorisent trois principaux chocs qui peuvent occasionner une crise économique: le choc de la demande, le choc de l’offre, et le choc provenant de l’offre et la demande concomitamment.

 

Qualifié de choc de la demande, toute perturbation qui affecte la capacité de consommer des agents économiques, le pouvoir d’achat. Ceci peut s’agir de l’ensemble des ménages, des entreprises, tout comme des États. Ce choc peut être positif tout comme négatif. Un choc positif traduit une capacité de consommer (acheter) plus importante proportionnellement à l’offre qui est sur le marché. Un choc négatif traduit alors le contraire. Par exemple, une hausse des revenus induite par la suppression des certaines taxes peut conduire les agents économiques à consommer plus de biens ou services que le marché n’est en mesure d’offrir, et par conséquent une hausse des prix de ces biens ou services demandés.

 

Quant au choc de l’offre, toute perturbation qui affecte la capacité de produire des entreprises dans un sens positif ou négatif peut induire une crise économique si les déséquilibres entre l’offre qui en résulte et la demande demeurent durable. Par exemple, une hausse durable des prix des matières premières peuvent occasionner une baisse de production suite aux coûts induits par cette hausse.

 

L’autre type des chocs sont ceux qui touchent au même moment l’offre et la demande dans l’économie. Par exemple, une crise sanitaire peut en même temps affecter l’offre des entreprises et la demande des ménages. Covid 19 en est le parfait exemple. Lors du confinement, les ménages ont vu leur pouvoir d’achat s’éroder (choc de demande), et les entreprises, à cause des mesures de distanciation sociale, étaient obligées de réduire leur capacité à produire pour des multiples raisons, entre autres, le licenciement technique, le confinement qui a mis en mal les chaînes d’approvisionnement,… (choc de l’offre).

 

Cependant, il faudra noter que, hormis les causes évoquées ci-haut qui peuvent expliquer une crise économique, celle-ci n’a que deux secteurs dans lesquels elle peut provenir: le secteur réel (autrement dit, économie réelle) et le secteur financier ou monétaire.

 

Une décision de politique monétaire ayant eu comme impact l’effondrement d’une banque commerciale, et par effet domino, l’effondrement du système financier tout en entier, la crise économique qui en résultera aura comme origine le secteur monétaire ou financier. Par contre, une crise économique qui survient à cause d’une hausse du prix de pétrole par exemple, cette crise aura comme source le secteur réel.

 

En RDC, nous avons connu principalement 3 grandes crises majeures et quelques crises mineures. Dans cet article, nous décrivons comme crise économique majeure celle qui aura conduite l’économie congolaise à une dépression (un taux de croissance négatif pendant une longue période). Et nous attendons par crise économique mineure celle qui aura provoquée une baisse de taux de croissance (récession).

 

 

Suivant le graphique ci dessus, le choc pétrolier des années septante, les crises politiques et institutionnelles des années nonante constituent les plus grandes crises que l’économie congolaise a connue. Après le 20e siècle, l’économie congolaise a connue quelques crises mineures (récession), mais celles ci n’ont pas été durable, notamment la crise économique de l’année 2008 provoquée par la crise économique qui a frappée les États Unis, et les autres économies développées (Subprime), la crise des années 2015 et 2016 provoqué par la baisse des prix des matières premières, et la crise de la Covid-19 à l’aube de l’année 2019.

 

Hénoc Mpongo

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