Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu en tête-à-tête le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ce mardi 9 août.
Un entretien de 30 minutes suivi d’une séance de travail en bilatérale entre les deux délégations.
Il était question d’aborder les sujets sensibles tels que ;
– Défense et sécurité : la situation à l’Est de la RDC et la coopération militaire.
– La croissance économique : les reformes profondes et rapides
– L’environnement et la protection de la biodiversité.
Et au sortir de ce tête-à-tête le secrétaire d’État américain a tenu une conférence de presse co-animé avec le ministre congolais des affaires étrangères Christophe Lutundula toujours à la cité de l’Union Africaine. Pour lui, les États-Unis respectent la souveraineté de la RDC.
« Nous respectons la souveraineté de la République Démocratique du Congo ainsi que son intégrité territoriale. Les Usa apprécient les efforts de négociation menées par le Kenya et par l’Angola ».
Dans sa communication en anglais en liminaire, Anthony Blinken a mis une emphase particulière sur la biodiversité et l’écosystème congolais pour lesquels les USA s’engagent à en assurer le développement en synergie avec la RDC. De la même manière, a-t-il indiqué, les Usa œuvreront dans le sens de protéger l’environnement en s’assurant que les investissements miniers en RDC « s’appuient sur des bonnes pratiques ».
Il a également fait part de la volonté de son pays d’investir de manière substantielle dans la sécurité alimentaire, mais aussi, dans la lutte contre le réchauffement climatique, la malnutrition et la pauvreté, sans oublier dans le progrès de la démocratie.
Au cours de la deuxième partie de la conférence consacrée au jeu des questions-réponses, Anthony Blinken s’est voulu plutôt rassurant. Les Etats-Unis, a-t-il dit, voudraient s’assurer qu’ils peuvent appuyer la médiation internationale pour ramener la paix et la stabilité dans cette partie du pays. Tout en incriminant l’appui à tout groupe armé non étatique, il a invité les forces négatives qui empestent la région, à cesser leurs activités, à se démilitariser et à participer aux efforts de négociations en cours.
Evoquant la controverse suscitée par l’appel d’offres de vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers, le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a précisé que la RDC reste ferme dans son engagement à protéger la biodiversité. Par conséquent, elle ne vend pas son patrimoine naturel. L’enjeu, a-t-il indiqué, « c’est de trouver l’équilibre entre le bien-être de l’homme congolais et la nécessité de garantir à l’humanité un cadre écologique sain ».
D’où l’appel à tous ceux qui possèdent une technologie de pointe, ou qui détiennent une certaine expertise à l’instar des USA, de répondre à ce besoin de protection de la nature sans « tuer » l’homme congolais. Aussi cette exigence sera-t-elle prise en compte dans la conditionnalité des concessions.
PBB