Publié ce 08 décembre 2022, le journal officiel de l’Union Européenne vient de rallonger la liste des personnes auteures des exactions et conflits armés à l’Est de la RDC.
Justin Bitakwira, ancien ministre des relations avec le parlement congolais, le porte-parole du M23, Willy Ngoma et un sujet belge font partis du groupe des 8 individus nouvellement ajoutés sur la liste des personnalités frappées par les mesures restrictives de l’UE.
Porté désormais à 17 personnes, l’UE indique avoir prorogé sa sanction notamment d’interdiction d’entrer sur les territoires de ses pays et le gel de leurs avoirs suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo.
En ce qui concerne Bitakwira, il est reproché “dans ses discours publics, qu’il a à plusieurs reprises incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité envers la communauté Banyamulenge, qui a été ciblée et attaquée par des groupes armés. Ces discours et récits incendiaires contribuent à alimenter le conflit et la violence en RDC, en particulier dans la région des Hauts-Plateaux caractérisée par des conflits intercommunautaires. Justin Bitakwira est donc responsable de l’entretien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC, par l’incitation à la violence” écrit le conseil de l’UE.
Joseph Nganzo Olikwa TIPI Alias: Colonel Tipi Ziro Ziro, Jospeh Ngadjole, colonel au sein des FARDC avec la fonction de commandant adjoint de la 12e brigade de réaction rapide à Minembwe, ancien commandant du 312e bataillon de la 31e brigade de défense principale. Tipi était commandant du 312e bataillon de la 31e brigade de défense principale des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) jusqu’en janvier 2022.
Les forces du 312e bataillon placées sous son commandement et sa responsabilité ont perpétré des attaques contre des civils et commis de graves violations des droits de l’homme, en particulier des viols de femmes entre juin et décembre 2021. Souligne le JO.
Joseph Nganzo Olikwa Tipi reste un officier de haut rang au sein des FARDC, en tant que colonel et commandant adjoint de la 12e brigade de réaction rapide à Minembwe (Sud-Kivu).
En raison de ses fonctions, il porte une responsabilité dans les récentes violations des droits de l’homme commises par les FARDC. Joseph Nganzo Olikwa Tipi contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces droits en RDC.
Il faut signaler que c’est dans cette liste figure un sujet belge. Alain Goetz est un homme d’affaires qui est le bénéficiaire effectif et l’ancien directeur de la société African Gold Refinery Ltd., enregistrée en Ouganda.
Depuis 2016, African Gold Refinery Ltd. a reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non gouvernementaux, dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki, qui sont impliqués dans des activités de déstabilisation dans la province du Sud-Kivu.
Alain Goetz tire donc profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles.
Sans oublier Willy Ngoma qui est le porte-parole du mouvement terroriste M23.
PBB