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Depuis son enfance, elle rêvait d’être une grande dame. Son nom ? Jocelyne Phambu. Son métier ? Conductrice de véhicules poids lourds. C’est son domaine de prédilection depuis des lustres. Un cas tellement rare qui la distingue aujourd’hui d’entre plusieurs femmes.

Née à Boma dans la province du Kongo-Central, elle va quitter sa ville natale  à ses 3 ans d’âges pour Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, où elle passera une bonne partie de sa vie avant de regagner sa Boma en 2008, pour la poursuite de ses études universitaires.

Elle en ressort graduée en administration douanière. De simple démarcheuse en douane au Port de Boma à son admission à la société de transport congolais, un parcours d’audace, de passion, d’obstacles et des allers-retours.

L’aventure remonte de son jeune âge. Elle caressait un rêve… Celui de conduire les véhicules comme révélé ci-haut. Pour elle, ce sera rouler coûte que coûte.

 » Quand je grandissais, dès que je voyais une femme au volant, ça me faisait du bien. Je me disais que dès que je serai grande, je ferai ce travail « , relate-t-elle

 » J’ai appris à conduire le véhicule chez nous, avec la Mercèdes 190 de mon père« , a-t-elle ajouté.

En sortant de l’Université, Jocelyne s’est improvisée démarcheuse en douane pour braver la galère. N’étant pas satisfaite par le peu qu’elle brassait, elle aura besoin du courage pour pouvoir vivre grâce au métier qu’elle voulait.

C’est alors qu’elle quitte à nouveau sa province et repart pour la capitale dans le but de chercher à gagner ne fût-ce qu’un petit rien, vu qu’il n’y avait pas d’emplois à Boma. C’est toujours son père qui la mettra le pied à l’étrier.

« Mon père travaillait déjà à la société TRANSCO depuis 2013. Je suis arrivée (à Kinshasa) en 2014, il m’a encouragé à faire ce travail. J’étais étonnée. Mais comment je peux conduire un long engin ? « , rapport-elle.

2015, c’est l’année qui va marquer le tournant de sa vie. Elle fait la rédaction de sa demande d’emploi pour le poste de conductrice chez TRANSCO, se retrouve embauchée. Néanmoins, l’entreprise la soumet d’abord à quelques préparations pour qu’elle soit à même de comprendre comment manier le bus d’un tel gabarit et avoir l’intelligence de garder sa longueur.

« Ce bus est différent du 190. On nous apprend comment le manier et garder normalement sa bande quand nous roulons. Pour virer, il faut maîtriser la longueur et la grandeur du bus de peur de monter sur les bordures. On appelle ça le collage « , a-t-elle expliqué.

Cependant, les choses ne se dérouleront pas bien par la suite. Car Jocelyne se verra reléguée au rôle de convoyeuse. Dans ce nouveau poste qu’elle n’a pas choisi, elle se cantonnera pendant un an, pour retrouver son volant en 2017 après que son ancien chef soit remplacé par un autre.

Aujourd’hui, la jeune femme semble épanouie dans son boulot qu’elle qualifie de porte-bonheur. Elle ne pense pas abandonner cette voie parce que si maintenant elle fait un rond, c’est grâce à la conduite, a-t-elle confié.

Les difficultés sont omniprésentes. On en voit partout. Pour ce qui est de son domaine, Jocelyne Phambu avoue que ce n’est pas toujours évident de conduire sur les voiries de Kin à cause de l’indiscipline des piétons, des motards, la présence des pousse-pousseurs et les tracasseries.

À la question de savoir si elle n’a pas peur de grandes vitesses et des risques qu’elle court sur la route, elle a répondu fermement qu’elle ne craint rien parce qu’elle était déterminée depuis le début.

En guise de conseil à la fin, elle a exhorté les femmes de ne pas demeurer dans le contentement du ménage, de se lever et devenir utile à la société en se trouvant un job, et pourquoi pas faire comme elle !

 

Shekinah Yala

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Une réflexion sur “ Femme : Jocelyne Phambu conductrice du bus Transco, symbole de courage et d’ambitions 

  1. Je suis très fière d’elle.tellement je veux voir les femmes osées, alors elle, je ne peux que la féliciter.je fais le travail de sensibiliser les femmes et les jeunes filles.cest un très bon exemple pour dire que la femme est capable de tout faire.si je peux avoir ses coordonnées pcq on a besoin de ce genre des témoignages pour encourager d’autres femmes à oser aussi.

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