Des experts en conservation de la nature se réunissent depuis ce lundi 5 août à l’hôtel Sultani, dans la commune de la Gombe, pour partager des informations relatives aux avancées et perspectives dans la thématique des tourbières, tout en identifiant les synergies possibles.

Pour sa part, le professeur Jean-Robert Bwangoyi a indiqué que les tourbières occupent 3 251 513 km², réparties sur huit pays. Elles contribuent à la régularisation des cycles hydrologiques, sont sources de nourriture et d’eau, et servent d’habitat à la biodiversité ainsi qu’aux vecteurs de maladies.

« Les marécages et les tourbières vont de pair. Cet écosystème contribue à la vie humaine et végétale. Détruire cet écosystème, c’est provoquer des conséquences néfastes. La sécheresse qu’a connue le bassin du Congo après le phénomène El Niño nous pousse à trouver des solutions. Le gouvernement a suggéré la construction de forages pour éviter les maladies d’origine hydrique. »

De son côté, le secrétaire général au ministère de l’Environnement, Benjamin Toirambe Bamoninga, a souligné l’importance des universités d’été des tourbières dans leur localisation : « Nous avons maintenant le devoir de déterminer l’étendue et la superficie de ces tourbières en République démocratique du Congo afin de valoriser ce vocable « RDC, pays solution ». »

« Nous savons que les tourbières stockent une trentaine de gigatonnes de CO₂ à l’échelle mondiale. Le plus grand problème aujourd’hui est la gestion forestière. Le code forestier stipule clairement que le gouvernement congolais doit accompagner les concessionnaires dans l’aménagement de leurs concessions. » a-t-il expliqué.

Avec la reconnaissance de l’importance écologique des tourbières du bassin du Congo, de nombreuses études et enquêtes sont menées sur cet écosystème. Son importance écologique est progressivement reconnue par les différents acteurs, ce qui donne lieu à des discussions sur la meilleure façon de le gérer. Bien que cette zone humide s’étende au-delà des frontières du Congo et de la RDC, sa présence probable au-delà du bassin central suscite un intérêt croissant pour une meilleure cartographie, une désignation de statut approprié et une exploration des moyens de l’intégrer dans les processus de planification de l’utilisation des terres, en tenant compte des aspects environnementaux et socio-économiques du développement dans le bassin du Congo.

Il est à noter que cette université d’été des tourbières connaît la participation de délégués des administrations des pays membres de l’Initiative mondiale sur les tourbières, de délégués d’universités et d’institutions de recherche intéressées par la thématique des tourbières, de représentants de diverses agences (FAO, UNEP, WCS, IUCN), de partenaires de développement (JICA, USAID, AFD), d’acteurs du secteur privé ainsi que de la société civile. Cette édition réunit 110 participants, dont des délégués des provinces ainsi que des communautés locales et des peuples autochtones.

 

 

 

Petit Ben Bukasa

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