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Dans les collines verdoyantes de Mukono, à quelques kilomètres de Kampala, une révolution éducative est en marche. Le Camp Ludique Francophiles en Uganda (CALUFU), une initiative novatrice de l’Association des Professeurs de Français en Ouganda (APFO), redéfinit l’apprentissage du français dans le pays.

CALUFU mêle habilement pédagogie moderne et approche ludique. « CALUFU incarne notre vision d’un apprentissage du français dynamique et ancré dans la réalité ougandaise, » explique Agathe Tumwine. Son plaidoyer pour l’augmentation du nombre d’enseignants de français dans les écoles publiques souligne l’ambition du camp : « Nous visons à créer un vivier de jeunes Ougandais bilingues, prêts à s’engager sur la scène internationale. »

L’enthousiasme est palpable parmi les participants. Entre deux séances de jogging matinal et de natation, les élèves s’adonnent à des ateliers linguistiques innovants. « Avant CALUFU, je pensais que le français était difficile. Maintenant, je le vois comme une aventure passionnante, » confie un jeune participant, visiblement conquis. « Ce camp m’a ouvert les yeux sur les opportunités qu’offre la maîtrise du français, » ajoute une autre élève avec enthousiasme.

L’initiative, rendue possible grâce au soutien financier de l’ambassade de France, a rapidement attiré l’attention des autorités. Le 26 août, une délégation de l’ambassade est venue constater l’impact de son investissement. Amel Abdallah, représentant l’ambassadeur, a souligné l’importance stratégique de la francophonie : « En soutenant CALUFU, nous investissons dans l’avenir des relations franco-ougandaises et dans le développement du pays. » Un message renforcé par Éric Touzé, directeur de l’Alliance Française de Kampala, qui voit plus loin : « CALUFU est un tremplin vers l’excellence. Nous encourageons vivement les participants à viser les certifications DELF, véritables passeports pour des études et des carrières internationales. »

Quant au Dr. Edward Turyatemba, commissaire adjoint à l’éducation technique au ministère de l’Éducation et des Sports ougandais, il voit en CALUFU une réponse concrète aux défis éducatifs du pays. « Ce programme illustre parfaitement la synergie entre nos ambitions éducatives nationales et la coopération internationale. C’est un modèle que nous aimerions voir se multiplier, » déclare-t-il, soulignant l’importance de telles initiatives dans le développement du capital humain ougandais.

Alors que le camp s’apprête à clôturer sa première phase demain, 29 août, avant de poursuivre son périple dans une autre région de l’Ouganda, l’impact de CALUFU est déjà palpable. Plus qu’un simple camp d’été, il représente une vision audacieuse de l’éducation linguistique, où l’apprentissage rime avec plaisir et ouverture sur le monde.

L’édition 2024 de CALUFU marque incontestablement un tournant dans l’enseignement du français en Ouganda. Elle pose les jalons d’une nouvelle approche pédagogique, plus inclusive et adaptée aux enjeux du 21e siècle. Alors que le soleil se couche sur Mukono, illuminant les visages radieux des participants, une chose est certaine : l’aventure CALUFU, fruit d’une collaboration fructueuse entre l’APFO et l’ambassade de France, ne fait que commencer, promettant de transformer durablement le paysage éducatif ougandais.

 

Claudine N. I.

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