Dans un climat politique de plus en plus tendu en RDC, Marie-Josée Ifoku, figure de l’opposition, a lancé un appel retentissant à Félix Tshisekedi ce jeudi 20 février 2025 : «se retirer de la scène politique, comme Étienne Tshisekedi l’avait exigé de Mobutu en 1996. Un geste symbolique qui, selon elle, ouvrirait la voie à une véritable refondation du pays.»

Ifoku ne s’est pas arrêtée à cette demande-choc. Elle propose un plan de transition en sept étapes, aussi audacieux que discutable visant à remettre à plat le fonctionnement des institutions congolaises.

1. Un retrait symbolique de Tshisekedi : Le président en exercice ne jouerait plus qu’un rôle représentatif, sans influence sur les décisions politiques majeures, jusqu’aux prochaines élections.

2. Un Premier ministre de transition : À la tête du pays, un chef de gouvernement provisoire serait chargé d’organiser une transition de trois ans, censée stabiliser les institutions.

3. Un gouvernement de crise restreint : Composé de quelques membres clés, il aurait pour mission prioritaire de répondre aux urgences sécuritaires qui secouent l’est du pays et d’autres régions en proie à l’instabilité.

4. Dissolution des institutions actuelles : Un acte fort pour rompre avec les dysfonctionnements du système politique actuel.

5. Un Conseil des Sages : Ce groupe, formé de personnalités respectées, jouerait le rôle de gardien de la transition, garantissant la neutralité et la transparence des réformes.

6. Une nouvelle Assemblée nationale : Composée de représentants issus des 146 territoires du pays, elle serait chargée de redonner une voix aux Congolais, souvent marginalisés dans l’actuel paysage politique.

7. Une commission spéciale citoyenne : Intégrant des femmes, des jeunes, des intellectuels, des artistes et des membres de la diaspora, cette instance viserait à mobiliser la population autour du processus de transition et à susciter une véritable adhésion populaire.

Les propositions de Marie-Josée Ifoku, bien que radicales, posent une question essentielle : la RDC est-elle prête pour un tel bouleversement politique ? Reste à savoir si ces idées, aussi ambitieuses soient-elles, trouveront un écho favorable dans une scène politique où les intérêts personnels et les rivalités l’emportent souvent sur le bien commun.

 

Petit Ben Bukasa 

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