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La force régionale East African Community (EAC) fera escorter ses engins mobiles dans toutes les zones qu’elle occupe. Une information rendue public par son commandant, le général Jeff Nyagah, qui s’est exprimé le samedi 22 avril dans le cadre d’une conférence de presse avec le lieutenant général et gouverneur du Nord-Kivu, Constant Ndima.

« Désormais, les véhicules qui vont emprunter les voies que nous contrôlons seront escortés. Nous avons besoin que la population Congolaise, dans cette partie du pays, se sente en sécurité. Et donc, nous organiserons trois rotations par semaine sur les axes Goma-Rutshuru, sur la RN2, Sake-Kitshanga-Mweso jusqu’à Kibirizi et aller sortir à Rwindi. L’axe Rutshuru-Bunagana est également concerné. Les troupes de l’EAC qui sont dans des zones vont donc se suppléer pour se rassurer que tout se passe dans le bon et ainsi permettre la libre circulation des citoyens. Après les zones que nous occupons, les FARDC prendront le relai pour se rassurer que tout le monde est arrivé à destination sans problème », a déclaré le commandant de la force régionale.

Et d’ajouter

« Tout celui qui va attaquer l’EAC, que ce soit le M23 ou tout autre groupe armé, nous nous réservons le droit de nous défendre, de verser notre sang en faveur des citoyens congolais ».

 

Cette initiative bénéficiera d’un soutien total de la part du général Constant, gouverneur militaire du Nord-Kivu.

 

« L’escorte des véhicules est une question vitale pour notre province. Mais, les conditions ne sont pas encore réunies pour que la République se prononce là-dessus. Même avant la guerre, les véhicules étaient escortés sur l’axe Mabenga jusqu’à Kanyabayonga à cause des coupeurs de routes, notamment les FDLR. Comme le Général Jeff le dit, moi, je ne vois pas d’inconvénient pour qu’on escorte les véhicules pour sécuriser notre population », a révélé le chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu.

 

La dissémination des éléments du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo a fait que les axes routiers qui approvisionnent la ville de Goma soient coupés.

 

Notons aussi que depuis l’occupation des troupes de l’EAC, constituées essentiellement des Kényans, des Burundais, des Sud-Soudanais et des Ougandais, certains motards ont balayé leur peur et on repris la fréquentation des zones jugées dangereuses et assiégées par les miliciens Rwandais déguisés en civil pour se fondre dans la masse.

 

Shekinah Yala

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