Le Palais du Peuple a été ce mardi 6 août le théâtre d’affrontements dignes des scènes les plus tumultueuses des rues d’Angleterre. Ce conflit, qui semble avoir éclaté en raison de divergences au sein du parti présidentiel, révèle une tension croissante entre deux factions rivales.

D’un côté, on trouve le groupe dirigé par Gecko Beia de la Force du Progrès, qui exige le départ d’Augustin Kabuya de la tête du parti. Ces membres estiment que la direction actuelle est en décalage avec les attentes et les besoins du parti.

De l’autre côté, les partisans de Kabuya, dont les plus fervents soutiennent et défendent avec acharnement son maintien à la direction du parti. Ils affirment que Kabuya est un pilier essentiel de la stabilité du parti et qu’il est beaucoup important pour la continuité des politiques et des projets en cours.

Le conflit a dégénéré en une véritable confrontation au Palais du Peuple. Les pros Kabuya et les frondeurs se sont attaqués pendant que Augustin Kabuya et ses partisans venaient deposer la candidature du Sénateur Afani Idrissa Mangala. Toutefois, la candidature a été déposée avec succès par le Président intérimaire de l’UDPS/Tshisekedi, provoquant des scènes de chaos et de violence. Plusieurs dégâts matériels ont été signalés, et des blessés ont été recensés parmi les deux camps.

Cette escalade de la violence a transformé ce lieu symbolique en un champ de bataille politique, illustrant les profondes divisions internes au sein du parti présidentiel et la gravité de la crise actuelle. Un conflit familial qui devient une affaire politique et atterri en affaire d’État

Les Congolais, indignés, ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. Ils fustigent ce comportement antidémocratique, déclarant que le pays est tombé trop bas et que la République mérite mieux que ces actes barbares.

Pour beaucoup, cet événement est un signal d’alarme sur l’état de la démocratie en RDC. Comme qui dirait : « le poisson commence à pourrir par la tête ».

Cette crise interne suscite des inquiétudes quant à son impact potentiel sur la gouvernance et sur l’image du parti au niveau national.

 

 

Petit Ben Bukasa 

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