Le Bâtiment administratif de Mbuji-Mayi, autrefois symbole d’efficacité administrative, est aujourd’hui le théâtre d’une réalité accablante. Faute d’espace suffisant, les agents de l’État se retrouvent relégués dans les couloirs, contraints de transformer ces passages en bureaux improvisés. Certains n’ont d’autre choix que de s’installer sur des bancs pupitres dans des bureaux étroits, tandis que d’autres optent pour le maigre répit offert par les arbres dans la cour.
L’ironie de cette situation réside dans la mise en place d’un nouvel horaire de service, exigeant la présence des agents de 8h00 à 16h00, une mesure qui, au lieu de renforcer l’efficacité, expose cruellement l’insuffisance des infrastructures.

Les couloirs, conçus pour la circulation, sont devenus des lieux de travail précaires, où chaque espace libre est arraché à la fonction qui lui était initialement destinée.
Ces conditions de travail, loin d’être dignes, menacent non seulement la productivité des agents mais aussi leur santé et leur bien-être au moment où le pays connaît une épidémie dangereuse, la variole du singe.

Les autorités locales se trouvent maintenant sous pression pour trouver des solutions rapides à ce problème, afin d’éviter que le symbole de l’administration publique ne devienne celui de la débâcle organisationnelle.
Petit Ben Bukasa
