Ce mercredi 11 décembre, l’Amnesty International RDC dévoile un rapport bouleversant sur les événements du 30 août 2023 à Goma. Selon l’organisation, au moins 102 personnes ont été tuées par la garde présidentielle, une unité placée directement sous l’autorité du président Félix Tshisekedi, lors de la répression sanglante d’une manifestation exigeant le départ de la MONUSCO. Le bilan s’alourdit avec 80 blessés et 158 survivants arrêtés, dont 63 demeurent en détention.
Ce rapport met en lumière la gravité des violences, les responsabilités de certains officiers militaires, et le rôle controversé de la MONUSCO. Amnesty appelle à des actions politiques et judiciaires immédiates pour répondre à ces atrocités.
L’organisation demande instamment aux autorités congolaises de suspendre et de relancer les poursuites contre le général Constant Ndima, le colonel Mike Mikombe, et le major Peter Kabwe. Ces officiers sont accusés, preuves à l’appui, d’avoir ordonné ou supervisé la répression meurtrière. Amnesty réclame également que la MONUSCO fournisse des explications publiques pour ses renseignements erronés et ses incitations présumées à la violation du droit de manifester, qui auraient contribué au drame.
Tant que les responsables de ce massacre resteront impunis et que des survivants croupiront en prison, la nation congolaise portera la honte de cette injustice. Il est impératif de rendre justice, une véritable justice, aux victimes du carnage de Goma.
Pour lire le rapport complet : Amnesty International – Opération Keba
