La question du changement ou de la révision de la Constitution divise profondément le paysage politique congolais. Alors que le président Félix Tshisekedi affiche sa détermination à procéder à une réforme constitutionnelle, comme il l’a affirmé devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, l’opposition et certaines organisations de la société civile y voient une tentative du pouvoir de se maintenir indéfiniment.

Dans un souci de préservation de la paix, l’Église du Christ au Congo (ECC) a initié un cadre d’échange réunissant toutes les parties prenantes, dans l’espoir de parvenir à un consensus national qui éviterait des violences et garantirait la tenue des élections de 2028.

Lors de cette rencontre, plusieurs intervenants ont alerté sur les risques liés à cette réforme. Le professeur Kapanga a démontré que celle-ci pourrait perturber le processus électoral de 2028. Pour sa part, le professeur Mpwate a détaillé les implications de cette démarche sur les politiques intérieure et extérieure de la RDC. De son côté, le professeur Ngondakoy a analysé les impacts potentiels de la réforme sur la stabilité de l’État de droit, avant que Delly Sessanga n’aborde la pertinence de cette réforme à travers le prisme du pacte républicain.

Interrogé à l’issue de cette rencontre, le révérend Eric Nsenga a expliqué que ce cadre d’échange s’inscrit dans les orientations de l’Église du Christ au Congo, qui souhaite offrir un espace de dialogue citoyen sur les enjeux du processus démocratique en RDC. Il s’agit également de sensibiliser les citoyens à l’impact d’une éventuelle révision constitutionnelle sur la stabilité de l’État de droit et sur le processus électoral de 2028.

Le révérend Nsenga a également annoncé que d’autres cadres d’échange seront organisés prochainement pour inclure d’autres couches de la population dans ces discussions essentielles.

 

Petit Ben Bukasa

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