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L’horreur a de nouveau frappé le territoire de Djugu, en Ituri. Dans la soirée du dimanche 1er juin, une attaque meurtrière a endeuillé la localité de Nizi, située à une trentaine de kilomètres de Bunia. Huit personnes ont perdu la vie, et plusieurs autres ont été blessées, dans des circonstances encore floues.

Les tirs ont commencé vers 19h30, semant la panique dans cette agglomération du chef-lieu de la chefferie de Mambisa. Selon l’administrateur du territoire, le commissaire supérieur principal Ruffin Mapela, les assaillants restent non identifiés à ce stade :

« C’est la panique totale. Personne ne sait ce qui se passe ni qui est à l’origine de cette fusillade. Le bilan est lourd », a-t-il déclaré à Radio Okapi, ajoutant que sept personnes ont été tuées sur place, portant des traces de balles et de coups de machette.

Durant près de trois heures, des tirs nourris ont retenti dans la ville, contraignant les habitants à se cacher dans leurs maisons ou dans leurs boutiques. Cinq blessés ont été acheminés vers un centre médical, mais l’un d’eux a succombé à ses blessures ce lundi matin.

Si les autorités restent prudentes, certaines sources locales pointent du doigt des hommes en uniforme, présentés comme appartenant aux Forces armées de la RDC (FARDC). Cette hypothèse n’a toutefois pas été confirmée par les responsables militaires ni par l’administration du territoire.

En attendant les résultats de l’enquête, la peur s’installe. Lundi matin, Nizi s’est réveillée figée : écoles fermées, marchés à l’arrêt, services publics inexistants.

« La population vit entre choc et psychose », s’alarme Badinga Baudjo, chef de la chefferie de Mambisa, qui appelle les autorités à restaurer la sécurité dans cette zone en proie à des violences récurrentes.

 

 

Petit Ben Bukasa 

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