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Durant ces dernières décennies, les agents publiques ont vu leur salaire connaître des augmentations tant bien que mal allant des militaires aux enseignant, passant par les médecins. Par contre, ces hausses de salaires qui ont suscité de l’espoir durant les premiers mois de leur perception, ont au bout de quelques temps été érodé par la perte de valeur des francs congolais.

Pour cette année, le Gouvernement donne encore un coup de pouce dans le but de revaloriser les salaires de ses agents. Une hausse de l’ordre de 40% du salaire de base de chaque agent de l’Etat sera effectif fin avril, chose promise et concrétisée par le Gouvernement via son Ministre de la Fonction Publique Lihau Ebua.

Déterminé à agir différemment pour sauvegarder cette hausse de pouvoir d’achat, le Gouvernement a annoncé, adopter quelques mesures à cet effet, notamment la suppression de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).

« On a reçu l’information de la vice ministre des finances sur le gèle de la TVA sur certains produits notamment le ciment, les boîtes de conserves, et beaucoup de produits de première nécessité de manière à contenir le mouvement des prix et jouer vers la tendance à la baisse de prix. » explique le Comité de la Conjoncture Économique à l’issue d’une réunion de travail tenue autour du premier ministre.

S’agissant de l’angoisse par rapport à l’approvisionnement en carburant, élément bien déterminant dans le pouvoir d’achat des congolais, le Comité de la Conjoncture Économique a aussi rassuré qu’une mesure est sur le point d’être prise pour renforcer la résilience de l’offre intérieure face à la montée du prix du baril qui est passé de 90$ au mois de janvier à plus de 110$ actuellement.

Si la hausse des salaires des agents de l’Etat semblent être bien accueilli par les bénéficiaires, dans sa qualité d’économiste, Noel Tshiani reste dubitatif et propose plutôt la mise en place d’un Salaire Minimum Garanti Indexé (SMIGI) pour les fonctionnaires de l’Etat.

« Je salue l’augmentation du salaire de base des fonctionnaires de 30% à 45% à partir du deuxième trimestre. Ces augmentations sont insignifiantes si elles ne sont pas assises sur 1 salaire minimum garanti indexé (SMIGI) reflétant un pouvoir d’achat raisonnable. » explique-t-il

À l’en croire, une augmentation de 30 à 45% parait impressionnante, mais elle reflète des salaires dérisoires. En plus, dit-il, ces augmentations ont un effet inflationniste et montrent que le pays a besoin de réformer l’économie, la monnaie, la BCC, la fiscalité, le budget,..

Au demeurant, il n’est un secret pour personne l’existence d’une inégalité exécrable au niveau de politique salariale dans les institutions publiques. Ramener les salaires des fonctionnaires publiques à la hausse contribuerait à réduire ces écarts, mais si et seulement si le Gouvernement s’emploie à protéger ces salaires contre la hausse des prix.

 

 

Par Hénoc Mpongo

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