Pour stabiliser le prix du carburant à la pompe le Gouvernement congolais a depuis belle lurette signé un contrat avec les pétroliers dans le but de compenser les pertes que ces derniers subissent en fixant un prix abordable. Pour le seul mois d’avril, le Gouvernement a décaissé 37,6 millions de USD aux entreprises pétrolières.
À la question de savoir si ces subventions sont nécessaires à l’heure où le prix du baril sur le marché international ne cesse de donner des signaux à la hausse, certains économistes pensent que le Gouvernement devrait accorder des subventions dites ‘’sociales’’ c’est à dire, subventionner les moins nantis et faire payer les riches un peu plus.
À en croire AL Kitenge Lubanda, économiste et CEO de Synergy Group Ltd, l’État économiserait beaucoup d’argent s’il réajustait des prix de manière spécifique.
«Ce serait plus efficace de réajuster le prix et agir de manière spécifique sur ceux qui en ont vraiment besoin. Des vouchers spécifiques. Les riches peuvent payer leur carburant au prix réel on économiserait vraiment et on investirait dans l’amélioration des voies de circulation» a-t-il fait savoir dans un tweet
Certes, mettre en place une subvention sélective permettrait à l’Etat de faire des économies. Cependant, une seule question reste en suspens : qui seront considérés comme riches, et ce, à partir de quel revenu brut l’année ?
Au demeurant, la question de subvention des pétroliers intéresse de plus en plus le Fond Monétaire International (FMI en sigle) qui a voulu avoir plus de précisions sur ce que le Gouvernement a prévu à titre des subventions pétrolières pour cette année avant de conclure la deuxième revue du programme triennal du Gouvernement congolais. Ce programme triennal prévoit un financement de 1.5 milliards de USD à titre de Facilité Élargie de crédit.
Hénoc Mpongo