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Alors que les élections de 2023 approchent à grand pas, l’un des desideratas, sinon le plus important de l’électorat jeune demeure bel et bien la solution au problème du chômage. A ce jour, qu’est ce que nous en savons sur l’état des lieux du chômage en RDC ?

Pour mieux comprendre la question du chômage en RDC et les variables qui influencent son évolution, cette analyse retient 5 principaux chiffres dans le but de faire un état des lieux sur la question.

Le taux de chômage estimé à plus de 80% de la population

Selon la banque mondiale, en 2019, 20,5% des congolais était des salariés contre près de 80% qui sont assimilés comme chômeurs. Les statistiques sur le chômage en RDC sont tellement opaques et inexistantes que c’est difficile de trancher entre chômeur et travailleur au sens du Bureau International du Travail (BIT).

En 5 ans, la part de la population en age de travailler est passé de 27,8 à 31,6 millions (graphique 1)

La population en age de travailler qui prend en compte le 15 à 64 ans connait une constante progression. Durant les cinq dernières années, ce groupe de population a connu une croissance de plus de 15%, ce qui augmente d’autant plus la pression sur le marché du travail.

Graphique 1 : évolution de la population en âge de travailler en RDC (en millier)

Source : Bureau International du travail (BIT)

A en croire cette même source, la population en age de travailler atteindra 33,6 millions de personnes en 2023, ce qui représentera 34,2% de la population totale.

La part de l’impôt sur les rémunérations dans les recettes publiques est loin d’être en tête.

En 2022, les impôts sur les rémunérations ont été projeté à 1921,3 milliards de CDF soit 27,9% des recettes des impôts, derrière l’impôt sur le bénéfice et profit (IBP) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cet impôt constitue les recettes que le trésor public engage sur la population qui travaille, plus le taux de chômage est important, plus faible est l’impôt professionnel sur la rémunération que le trésor public devrait encaisser.

Par ailleurs, il faudra noter qu’élargissement de l’IPR sur les revenus des agents publiques n’a pas été une mince affaire. Activé pleinement qu’en 2019, les estimations à priori tablait sur une recette probable avoisinant les 500 millions de dollars.

Somme toute, ce chômage de masse que connait l’économie congolaise depuis plus de trois décennies constitue l’un des défis les plus cruciaux que le pays doit impérativement relever les années à venir. La croissance de la population en age de travailler qui ne cesse de poursuivre son sentier, l’absence d’un plan national adéquat et réaliste de lutte contre le chômage, et l’inadéquation entre la formation universitaire et compétence demandée sur le marché du travail représentent là les causes majeures du chômage en RDC.

 

 

Henock Mpongo 

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