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(Par Gilbert Masuangi Makengo /Politologue)

 

Daniel Safu n’a pas changé de modus operandi. Journaliste amateur et pseudo patron d’une feuille de choux (torchon) sans bureaux, il avait la vilaine habitude de bondir sur les dossiers polémiques, les fake News, choisir sa cible et se faire stipendier pour de sales besognes. Devenu député depuis 2018 grâce à l’argent et à l’aura de Moïse Katumbi, il a choisi de recourir à la même recette diabolique pour nouer les deux bouts du mois. S’il n’est pas le matin avec Katumbi à Lubumbashi en train de faire le laudateur zélé, il s’improvise entremetteur dans plusieurs affaires concernant les mandataires publics, les gouverneurs, les ministres, promettant des interventions aléatoires auprès de ses collègues députés si ça marche dans le sens de ses attentes, brandissant des contrôles parlementaires alimentaires quand les personnalités pressées ne mordent pas à l’hameçon …

Son récent coup fourré est consacré au ministre des Affaires foncières, Sakombi Molendo, après la polémique créée par Mme le gouverneur a.i. du Lualaba, Fifi Masuka, sur la prétendue spoliation d’une concession de 50.000 hectares à Mutshatsha. Le dossier a beau être clair et la vérité pencher du côté de la Succession Munung, propriétaire de cette portion de terre depuis 1984, Daniel Safu pense avoir trouvé une occasion propice pour chercher à truander le ministre des Affaires foncières qui a agit conformément à la loi.

 

Campagne de sape après un chantage manqué au téléphone

 

Selon des sources concordantes, bien avant cette pseudo-affaire de spoliation, Safu appelait plusieurs fois Sakombi Molendo au téléphone, cherchant à lui soutirer de l’argent. Sans y arriver !Depuis, il nourrit une rancoeur tenace contre le ministre. Et pour assouvir sa sombre vengeance, Safu s’est fait sous-traiter dans la fausse affaire de spoliation, car elle n’est pas une, pour salir Sakombi Molendo. « Face à la résistance du ministre des Affaires foncières, qui a la conscience tranquille dans le dossier Mutshatsha et transmis tous les éléments du dossier au Premier ministre, le député Safu a choisi les représailles par voie des médias caractérisées par les mensonges, la médisance et la diffamation et atteintes à la vie privée visant Sakombi Molendo », confie un de ses collègues députés, critiquant la méthode Safu, précisant ses menaces d‘initier, dans une Assemblée où son groupe politique bat de l’aile, des contrôles parlementaires intéressés contre le ministre des Affaires foncières.

L’ancien patron du chiffon « Les Points saillants plus » se révèle un député sans idéal, sans carrure, sans épaisseur, ne travaillant ni pour la République, ni pour l’intérêt général, ni Katumbi, ni pour Tshisekedi, encore moins pour Mboso, mais en réalité pour son propre ventre.

Mabunda en sait quelque chose

 

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda et son ancien second Jean-Marc Kabund peuvent, s’ils le veulent, vous dire à quel point Nsafu peut vous scier les côtes quand il est dans le besoin. Le dossier Trafigo en est une parfaite illustration. Nsafu avait harcelé la DG de cette entreprise pour un dossier sans tête ni queue, au point où le bureau de l’Assemblée nationale avait décidé de le mettre à l’écart de la mission de contrôle à Kasumbalesa dans le Haut-Katanga. Brebis galeuse, Daniel Safu n’a que sa main tendue comme bilan à présenter en terme de production parlementaire pour cette législature. Ex-chef d’un réseau de journalistes racketteurs, l’homme pense perpétuer la mendicité au plus haut sommet de l’État.

Rien de nouveau aujourd’hui. On sait pour qui ce député sans vergogne roule ces derniers jours. Car sa vidéo diffamante est largement partagée par les affidés de Masuka. Il est temps que la fonction de député national retrouve sa noblesse.

Pour certains d’entre eux, cette dignité ne leur sied pas. Elle est comme un anneau d’or au nez d’un porc. Aux prochaines élections, les électeurs doivent bien choisir leurs élus pour ne pas reconduire l’imposteur Safu.

 

La vérité sur la pseudo-spoliation de la ferme Musoka

 

1. De la prétendue spoliation

 

Il s’agit plutôt d’un processus de régularisation des titres que détient la Succession Munung Yav sur cette ferme dont elle est propriétaire depuis 1984. D’ailleurs, ce sont des inspecteurs du ministère de l’agriculture qui font une enquête sur l’effectivité de l’occupation de cette ferme.

 

2. De la prétendue absence d’une enquête de vacances

 

Bien avant l’occupation de ladite ferme en 1984 par les Munung, une enquête de vacances avait bel et bien était faite. Et des chefs coutumiers y avaient apposé leurs signatures.

 

3. De la prétendue illégalité du fractionnement de cette ferme de 50.000 hectares

 

C’est une pratique en vigueur depuis des lustres. La preuve, les titres qui couvrent des fermes célèbres comme Futuka, Kashamata et Kingakati n’ont pas été signés par le président de l’assemblée nationale mais à bon droit par le ministre des affaires foncières.

 

4. Du prétendu déplacement de 100.000 habitants

 

Une intoxication car la Succession Munung y vit et y développe des activités champêtres depuis 1984.

 

5. De la prétendue absence des preuves de paiement attestant l’apurement de dette que les Munung avaient contractée envers l’Etat.

 

Tous les droits dus à l’Etat ont été acquittés par les Munung.

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