À un jour de la Cop 27 qui se tient à Sharm El-Sheik, en Egypte, l’ambassadeur congolais en matière de climat, Tosi Mpanu-Mpanu a condamné une fois de plus l’attitude des pays riches envers les pays pauvres en ce qui concerne la protection de la biodiversité et de l’environnement.
Reçu sur le plateau de la Radio France Internationale, ce samedi 05 novembre, Tosi Mpanu-Mpanu a qualifié de dictat l’ingérence des pays riches sur le mode de vie, de production, de consommation des pays pauvres en les interdisant d’exploiter leurs ressources naturelles en vue de préserver l’environnement.
« Aujourd’hui les pays développés qui sont essentiellement responsables de ce problème de climat puisque depuis le milieu du 19e siècle ils se sont industrialisés, ils se sont enrichis, ils ont pris la majeure partie de l’espace atmosphérique, aujourd’hui ils nous disent : ne faites pas comme nous, faites ce qu’on vous dit de faire… Et donc ce dirigisme, ce diktat, face à des populations de pays en développement qui sont relativement pauvres, qui n’ont pas la même prospérité que les pays développés, parfois pose problème. » a-t-il dit avant d’ajouter « qu’alors que nous sommes assez pauvres, puisque 70% des congolais vivent avec moins de 1,9 dollars par jour, on nous demande de changer nos modes de vie, nos modes de production, nos modes de consommation, alors que nous n’avons pas forcément les mêmes moyens pour procéder à cela. »
Par la suite, il précise que si jamais l’accompagnement ne se fait pas de manière adéquate, il ne faudrait pas non plus s’attendre à ce qu’on puisse être plus royaliste que le roi.
Notons qu’au cours de la dernière conférence des parties sur le climat, (Cop 26), tenue à Glasgow l’année dernière, les pays riches en tant que plus grands pollueurs s’étaient entendus d’accorder une enveloppe de 100 millards de dollars par an en soutien aux pays en développement en vue d’amortir les coûts économiques dus au changement climatique mais aussi de verdure leurs économies. Malheureusement, moins de 10 milliards ont été disponibles à cet effet.
Pour la Cop 27 qui débute ce lundi 07 novembre en Égypte, chaque pays signataire de l’Accord de Paris est tenu d’établir une feuille de route pour dire comment il compte contribuer à la baisse des émissions afin que le réchauffement climatique ne dépasse pas 1,5°C ou 2°C. Sur le plan financier, la COP27 a également pour objectif de « renforcer la transparence des flux financiers et de faciliter l’accès pour répondre aux besoins des pays en développement», en particulier l’Afrique, les pays insulaires et les pays en voie de développement. ».
Hénoc M