Une oeuvre de haute facture réalisée par un congolais de souche, Bila Daniel alias Poète Non instruit. Fustigeant les contrastes de l’ère et proposant des solutions pour l’émergence de la République démocratique du Congo 63 ans après son accession à l’indépendance. Le porte-entendard du slam boyomais a lancé le week-end dernier, sur différentes plateformes de téléchargement en ligne, le single »Table-ronde ».
L’oeuvre est une sorte de poésie chantée couramment appelée » Slam ».
Approché par l’un des reporters de votre média, le jeune poète a démystifié l’oeuvre dédiée aux amoureux de la musique des mots.
‘’63 ans après, l’on continue toujours à demander si vraiment nous sommes indépendants ou l’on continue à courir derrière l’indépendance.
Les réalités que nous avons sont contraires à ce que l’on devrait vraiment vivre après autant d’années de liberté. Il est vrai qu’officiellement nous avons eu notre indépendance, mais elle a été souillée par l’avidité du pouvoir de nos frères congolais.
Et cela profite aux impérialistes ». Constate et regrette amèrement Bila dit Poète non instruit.
Et d’évoquer d’autres freins à l’émergence de cette grande nation au coeur d’Afrique. En l’occurrence, la religion et les faiseurs des lois, Poursuit-il: « Autres facteurs qui frainent la jouissance de notre indépendance c’est la religion. Rien avoir avec l’athlétisme, je suis croyant, je crois en Dieu. Mais je pense que la religion qu’à prêcher le colon ,Ça freine le mental des congolais d’autant plus que celui-ci ne sait pas travailler pour gagner et attend tout dans la prière. L’échec de notre décollage est aussi occasionné par les parlementaires.
Eux qui tiennent ce pays en main , eux en qui nous devrions nous fier . Mais malheureusement, ils ne se préoccupent que de leur poche ».
Tout comme l’apôtre Paul dans Galates, Bila est d’avis que 63 ans après, le Pays de Lumumba ne devrait pas demeurer immature voire éternel bébé.
« En toute réalité, à soixante trois ans , on devrait déjà être mature et apprendre de nos erreurs.
Mais ce n’est pas le cas . Nous nous laissons manipuler comme si on était que de pauvres gamins.” Comme solution, le poète sensibilise la jeunesse et les animateurs de l’appareil étatique, à un éveil de conscience avéré.
» Ce pays se doit une prise de conscience.
Chaque filles et fils de ce pays doit savoir que chaque acte qu’il pose , c’est lié avec le futur. D’où, Posons de bons actes au pris de nos sang pour l’avenir de nos enfants. Que ce soit au gouvernement et population, nous avons tous un rôle à jouer , un rôle très important car il s’agit de notre développement « a-t-il signalé
Bila est auteur de l’album « La flamme de la femme « , une oeuvre de 11 titres qui est déjà disponible en pre-commande.
Slameur au sens plein du terme, il a dans son actif, sorti 4 singles dont: Telema, histoire d’une génération, le diable et table-ronde.
Jimmy Sita