Dans un communiqué officiel consulté par notre rédaction ce 12 août, le football congolais est au bord du précipice. La Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) a reçu un ultimatum de la FIFA qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. L’instance mondiale a donné 20 jours à la FECOFA pour organiser les six dernières journées du championnat national, sous peine de sanctions sévères.

Ce n’est pas la première fois que le football congolais est confronté à des turbulences. La crise est multifacette et s’est aggravée ces derniers mois.

Une situation financière et institutionnelle chaotique

Le championnat national, la Ligue Nationale de Football (Linafoot), est à l’arrêt depuis un certain temps, la Linafoot ayant déclaré son incapacité financière à relancer la compétition. Des rumeurs persistantes font état d’arriérés de primes pour les arbitres, ajoutant de l’huile sur le feu. Cette situation est d’autant plus troublante que des fonds auraient été alloués pour la saison 2024-2025.

Pour ne rien arranger, le processus électoral de la fédération est également dans l’impasse. Ce chaos institutionnel et financier a poussé le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à intervenir, alerté par la plainte du TP Mazembe. Le TAS a ordonné la reprise immédiate du championnat, une injonction que la FIFA, via la CAF, a relayée en fixant un délai strict à la FECOFA.

Des enjeux colossaux

Les conséquences d’un échec de la FECOFA sont considérables et pourraient affecter l’ensemble du football congolais.

– Perte de places en compétitions africaines : La RDC risque de perdre ses quatre places en compétitions interclubs.

– Suspension de la FIFA : Plus grave encore, la FIFA pourrait suspendre la FECOFA de toutes ses activités internationales, ce qui interdirait aux équipes nationales de participer à ses compétitions. La crédibilité du football congolais sur la scène internationale est en jeu.

– Solution de fortune peu satisfaisante : Une option de dernier recours pourrait être d’utiliser le classement de la saison 2023-2024 pour qualifier les clubs congolais, une solution qui ne satisferait personne.

L’incertitude est renforcée par une récente décision de la FIFA de féliciter le FC Les Aigles du Congo pour son titre de champion, alors que le championnat est loin d’être terminé et que la reprise est exigée. Cette décision sème la confusion et met en lumière le bras de fer qui oppose la FECOFA à des clubs de premier plan.

Le compte à rebours a commencé. L’avenir du football congolais est entre les mains de ses dirigeants, qui doivent agir vite pour trouver une solution et préserver la place du pays sur la scène africaine.

 

Jacques Kapenga

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