L’opposant Congolais Martin Fayulu s’insurge contre l’augmentation injustifiée des émoluments des députés nationaux. Au cours d’un message adressé au peuple congolais ce mardi 30 août, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 révèle que les émoluments de ces parlementaires sont passés du simple au double, soit 22 000$ pour chacun d’eux depuis janvier de cette année.
« Il m’est, en effet, difficile de comprendre que dans un pays comme la RDC où 70% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, un député soit rémunéré 15 fois plus qu’un professeur d’université, 30 fois plus qu’un médecin, et 200 fois plus qu’un huissier de la fonction publique. Cela veut dire que le député d’un pays classé parmi les plus pauvres du monde est rémunéré plus qu’un député français ou américain. Tout part en vrille! », declare l’ancien candidat à la présidentielle.
Martin Fayulu considère, cet état de chose comme une preuve de « corruption à grande échelle, gabegie et pillage éhonté des finances publiques de la part d’un pouvoir usurpateur en quête désespérée de légitimité interne. » Le président du parti politique ECIDé exige pour ce faire la démission du bureau de l’assemblée nationale et l’annulation de cette augmentation salariale.
« Comment peut-on expliquer qu’un pays en guerre et où les médecins et les professeurs d’universités sont en grève, puisse augmenter de plus de 100% la rémunération de ses députés nationaux ?« , S’interroge celui qui se revendique toujours comme vainqueur de la présidentielle de 2018.
« Si l’on ajoute les sommes colossales versées aux membres du bureau, cette augmentation inexplicable représente une charge supplémentairepour le trésor publicde plus de 200 millions de dollars; et ce, de janvier 2022 à février 2024, date de fin de mandat », poursuit-il.
Pour chutter l’opposant congolais demande à la population de suivre cette situation. « Le Congo n’a pas besoin de députés godillots auxquels l’on fait faire n’importe quoi à coup de libéralités sous forme de billets de banque ou de dons en véhicules ».
Jonathan Madika