Reprise des cours ce lundi 5 septembre à travers l’étendue de la République Domocratique du Congo. À cette occasion les élèves et le personnel enseignant ont repris le chemin de l’école timidement.
À Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, le coup d’envoi a été donné par le ministre provincial de l’éducation à l’Ecole Primaire Sankayi, dans la cité de Tshilenge, territoire portant le même nom.
Dans différentes rues de Mbuji-Mayi, les élèves en uniforme bleu-blanc ont été de moins en moins visibles ce premier jour de la reprise des classes. Une situation qui s’explique, entre autres, par les difficultés socioéconomiques qu’éprouvent plusieurs familles aux revenus modestes. Contrairement aux années antérieures où l’on notait un certain engouement dès le premier jour de la rentrée des classes, cette fois-ci l’effervescence n’y est presque pas.
Après deux mois de vacances, les élèves du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) continuent de tirer en longueur leurs congés, pas du tout pressés d’emprunter le chemin de l’école.
La rentrée s’est effectuée de manière timide, sans grande pompe. Les différents établissements scolaires qui ont ouvert leurs portes attendaient désespérément les élèves, qui se sont fait désirer. Les salles de classe étaient quasiment vides, mis à part quelques élèves dont les parents avaient fait l’essentiel, en leur dotant des fournitures scolaires requises. Ce qui n’est sans doute pas le cas de nombreux parents impayés, sans ressources et qui continuent à attendre des salaires hypothétiques pour acheter à leurs progénitures des kits scolaires.
Dans certains établissements, c’est à peine que l’on pouvait apercevoir ce lundi un élève en tenue bleu-blanc. Ils étaient, pour ainsi dire, quasiment invisibles. Pendant ce temps, les différents marchés étaient pris d’assaut par des parents retardataires qui, en dernière minute, tentaient le forcing pour répondre aux besoins de scolarité de leurs enfants.
Face à la hausse des prix des fournitures scolaires, certains ont dû se contenter du peu ou mieux, de ce qui était à la portée de leur maigre bourse, quitte à compléter le reste progressivement.
Pour leur part, les vendeurs déplorent l’absence des acheteurs alors que le marché de Mbuji mayi est inondé des fournitures scolaires.
Jonathan Madika