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Lancée depuis le 02 septembre 2019, la gratuité de l’enseignement a exigé au gouvernement Sama Lukonde plus d’efforts quant à sa mise en œuvre. Pour l’année 2023, le budget présenté à l’assemblée nationale, ce vendredi 28 octobre, par le premier ministre, il est encore annoncé une hausse de près de 50% de l’enveloppe salariale des enseignants.

Pour comprendre la portée des efforts entrepris par le gouvernement, 4 graphiques saisissent le contour de ce mega projet qui nécessite une mobilisation de 2,9 milliards de USD par an.

Pour saisir le torreau par les cornes, le gouvernement Sama Lukonde a élargi ses responsabilités en ce qui concerne la prise en charge des écoles qui exécutent la gratuité de l’enseignement. De 2019 à ce jour, le nombre d’écoles prises en charge par le trésor public est passé de 41739 à plus de 64889 écoles, ce qui représente une augmentation de 23150 écoles soit une hausse de 55%.

Avant la gratuité, seulement près de 15 millions d’enfants avaient accès à l’école primaire. À ce jour, près de 21 millions d’enfants sont aujourd’hui inscrits à l’école primaire et secondaire. Ceci représente une hausse de près de 40%. Ce chiffre est appelé à évoluer d’ici 2023. Comme l’avait annoncé, Jean Michel Sama Lukonde, lors de la rentrée scolaire à Kisangani au mois de septembre dernier, près de 31 millions d’élèves sont attendus au cours de l’année scolaire 2022-2023.

Selon le dernier rapport sur la gratuité de l’enseignement publié par Tony Muaba, ministre de l’Enseignement Primaire, secondaire et technique (EPST), au mois d’août de cette année, près de 781 écoles publiques ont été construite sur fonds propres du gouvernement. Comparer à la période d’avant gratuité de l’enseignement primaire et secondaire, ce chiffre connaît un ralentissement par rapport aux efforts entrepris sous le régime Kabila, soit de 919 écoles construites à 781 actuellement.

Dans le lot des efforts entrepris par le gouvernement Sama en rapport avec la gratuité de l’enseignement, l’on note surtout l’embauche du personnel enseignants. Depuis la mise en œuvre de la gratuité en 2019, le nombre d’enseignant matriculés est passé de 410,3 milles à près de 676,5 milles enseignants, soit une hausse de près de 55%. Et ceci pour une enveloppe salariale évaluée 233 milliards de CDF.

En fait, si la gratuité de l’enseignement a permise à des millions des enfants congolais de regagner le chemin de l’école, rappelons que l’amélioration des conditions des vies du corps enseignant n’est pas aussi assurée que cela. La hausse des salaires des enseignants étant corolaire à l’inflation, le pouvoir d’achat de ces derniers bat de l’aile pour grimper.

 

Hénoc Mpongo

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