0 4 minutes 2 ans

À Charm El Cheikh, les pays Africains ont tous fait bloc contre les pays riches les plus pollueurs et ne jurent que sur une chose « la traduction en acte concret des promesses faites par les pays riches d’accorder un financement de 100 milliards de USD par an aux pays africains d’ici 2020 ».

Malheureusement, cette promesse qui devrait compenser les pertes et les conséquences économiques subies par les pays africains à cause de changement climatique alors qu’ils ne sont pas autant responsables du réchauffement climatique que les pays du Nord, n’a pas été tenue jusque là.

Faible résilience aux effets dévastateurs de réchauffement climatique faute des ressources, promesses non tenues de la part des pays riches, contraints de ne pas utiliser ses énergies fossiles et ses ressources naturelles pour se développe…, trois graphiques pour expliquer ce que l’on qualifierait d’injustice climatique subie par les pays africains.

Par sa biodiversité et ses atouts écologiques, le continent Africain, en particulier les pays du bassin du Congo, offrent des multiples services à l’humanité en séquestrant près de 25 giga tonnes de CO2 chaque jour. Grâce à ses cours d’eau et ses tourbières, les pays du bassin du Congo jouent un rôle de premier plan dans la stabilité climatique à l’échelle mondiale. Cependant, les pays de l’Afrique subsaharienne incluant ceux du bassin du Congo n’ont émis que 2,2 millions Kiko tonnes soit 4,9% d’émission totale de Gaz à effet de serre, (GES), dans le monde durant ces cinq dernières années (2016 à 2020).

Quant à la Rdc, pays qui occupe plus de 50% de la forêt dense du bassin du Congo, ses émissions de GES n’ont pas atteint 1% ces cinq dernières années soit une moyenne de 54212 kilo tonnes de CO2, ce qui représente seulement 0,1% des émissions mondiales. La Chine, pays le plus pollueur dans le monde, a émis près de 12,25 millions de kilo tonnes de CO2 soit 27% des émissions mondiales, suivie des États Unis avec 6 millions de kilo tonnes de CO2 soit 13% des émissions mondiales.

Par ailleurs, en ce qui concerne l’utilisation des espaces forestiers, les pays riches font preuve d’une bonne gestion de leurs forêts depuis le début du 21e, chose qui n’est pas le cas dans les pays du Sud confrontés au problème lié au manque des moyens financiers conjugué aux impératifs de survie. En 20 ans, la Rdc a perdu près de 8% de ses forêts, l’Afrique subsaharienne près de 5% alors que les pays du Nord ont maintenus leurs forêts stables. La Chine, par ailleurs, a accru sa surface forestière de 18 à 23% sur son territoire durant ces vingts dernières années.

En effet, pour corriger le tir, bon nombre des représentants des pays africains en matière environnementale ont parlé le même langage face aux pays riches lors de cette Cop 27 qui se tient à Charm El Cheikh, en Égypte. Pour capter, cette fois ci, les fonds climatiques à disposition qui devrait aussi bénéficier du concours du secteur privé, les pays africains, notamment les pays du bassin du Congo comptent promouvoir davantage la Commission Climat du Bassin du Congo,(CCBC), mis en place en octobre 2017 peu avant la Cop 23, dont l’un des objectifs consiste à mobiliser les partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux et non-étatiques pour appuis techniques multiformes.

 

 

Hénoc Mpongo

0Shares