Le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a rejeté ce samedi 6 septembre lors d’un point à Kinshasa, les critiques acerbes à l’égard de l’un des officiers supérieurs, le général Olivier Gasita, contesté par des groupes armés supplétifs dans l’Est du de la RDC, alors que la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu connaît depuis plusieurs jours des tensions marquées par des journées « ville morte » et des tirs sporadiques.

« Même quelques personnes à moralité douteuse l’ont accusé d’avoir fait tomber Bunagana, Rutshuru, Goma, Masisi, Kavumu… vous avez suivi cette déclaration assez irresponsable comme moi. Le général Olivier Gasita est un officier connu avec certitude par la hiérarchie de notre armée. Depuis plus de 25 ans, il n’a jamais travaillé au Nord-Kivu ni au Sud-Kivu. Il n’a été nommé qu’en janvier pour assumer les responsabilités de commandant adjoint chargé des opérations et renseignements de la 33ᵉ région militaire », a déclaré le porte-parole de l’armée.

Le porte-parole a insisté sur le caractère national de la fonction militaire : « Un officier n’appartient pas à des communautés. Il est au service de la nation toute entière. Que les gens de mauvaise foi ne nous rabaissent pas dans des considérations identitaires et communautaires. Un militaire communautaire n’existe pas. »

Le général Ekenge a par ailleurs confirmé que l’officier contesté restait en poste. « Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a aucune ordonnance présidentielle qui le décharge de ses fonctions. Il est et reste commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire. Il a été rappelé comme tous les autres commandants, des investigations ont été menées. Il est rentré. Ceux sur qui des problèmes étaient posés sont restés à Kinshasa. Lui n’a pas été interpellé parce qu’on ne lui reprochait rien. »

Sylvain Ekenge a également défendu le rôle joué par le général Gasita dans d’autres provinces : « Allez à Yumbi, allez à Bolobo et dites du mal du général Gasita, vous serez lapidés. C’est l’homme qui a ramené la paix à Yumbi. C’est lui qui a ramené l’autorité de l’État dans cette partie du pays. »

Selon lui, les critiques actuelles relèvent d’une manipulation. « Ceux qui s’en prennent à lui tombent dans le piège tendu par l’agresseur. Des officines de l’ennemi ont créé cette histoire pour opposer les forces armées aux Wazalendo. Certains ont été manipulés pour semer le désordre. Mais l’ennemi profite de cette distraction. Ressaisissons-nous », a-t-il averti.

Depuis la prise de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu par la rébellion de l’AFC/M23 en février dernier, les vives tensions ne cessent de persister entre les forces loyalistes et ses alliés Wazalenda à Uvira.

HB

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