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Le conflit communautaire entre les Yaka et les Teke dans le territoire de Kwamouth tend vers un cessez-le-feu.

Après des mois passés dans un climat de violences, la jeune province de Mai-Ndombe est pacifiée à 75%, rapporte le gouvernement congolais au cours du briefing animé par la ministre près le Président de la République, Nana Manuanina et le vice-ministre de l’Intérieur et sécurité, Jean-Claude Molipe.

« On note qu’à ce jour, 75% du territoire de Kwamouth est pacifié parce que l’on observe une accalmie, un retour massif des populations qui s’étaient réfugiées en forêt dans leurs villages respectifs et l’on n’enregistre plus les violences communautaires caractérisées par des tueries ou de décapitation », a relevé la ministre près le Président de la République.

Dans son allocution, la ministre est revenue à l’origine de ce conflit communautaire qui « n’oppose pas seulement les Yaka et les Teke, mais d’un problème entre ces derniers et les fermiers au sujet de l’augmentation de la redevance coutumière », avant de décrier les atrocités qu’ont commis ces peuples sous l’effet de « l’instrumentalisation par une main noire ».

Elle a fait savoir qu’une commission de pacification a été montée par le chef de l’État, qui opère en trois phases dont l’évacuation des jeunes de la forêt, le processus de réconciliation pour signer la fin de cette rivalité et la phase judiciaire consistant à établir les responsabilités des auteurs de ces méfaits.

Ainsi selon la ministre, l’ensemble de la population et les leaders d’opinion sont priés de ne plus faire le canal de l’instrumentalisation de la jeunesse.

Pour le vice-ministre de l’Intérieur, la charge confiée à la commission de pacification est de parvenir au rétablissement total de la paix sur l’ensemble du territoire de Kuamouth. C’est dans cet ordre d’idées que 4 escadrons de la police de proximité y ont été affectés pour tenir la main à ladite commission durant son mandat.

Jean-Claude Molipe a salué le travail abattu car à ce jour, plus de 1.000 jeunes sont sortie de la forêt pour les villages, malgré les difficultés à les convaincre.

De son côté, Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias a fait des interventions ponctuelles avant de répondre à des questions liées à la situation sécuritaire dans l’Est du pays.

 

 

Shekinah Yala

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