MUSOMBO REHEMA Daniella est économiste de formation, chargée d’études au sein d’un cabinet de la Place en free-lance, assistante virtuelle et volontaire au sein du collectif Jeunes Ambassadeurs d’Afrique, elle est aussi vice-présidente du club financier de l’UNIKIN. Dans le cadre de « Un jour Une interview » elle répond à nos questions sur l’autonomisation de la femme.
Lesmedias: En tant que jeune femme ambitieuse, comment vous vous battez pour la vie ?
Rehema Daniella : Je me forme, je m’informe et je saisis les opportunités. En effet, la chance seule ne suffit pas, ni l’ambition encore moins les projets. À cela, il faut associer la préparation. Du reste la chance, c’est l’opportunité qui croise la préparation. Je n’hésite pas à mettre de mon côté toutes les compétences nécessaires pour atteindre mes objectifs.
Lesmedias : Qu’avez-vous fait pour être autonome ?
Rehema Daniella : La première étape est celle de se découvrir, se connaître, ses forcer, se fixer des objectifs clairs et ne pas avoir peur de se surpasser, se challenger et vaincre les stéréotypes. J’ai surtout utilisé mon cerveau et je me suis lancée dans des petites activités depuis mon adolescence et celles-ci m’ont conduit jusqu’ici.
Lesmedias : Quel est votre impact dans la société Congolaise?
RD : Je suis particulièrement intéressée par des questions liées à l’éducation et au genre. De ce fait, je travaille chaque jour pour militer et sensibiliser les jeunes autour de ce qui concerne l’engagement communautaire et le renforcement des capacités à travers des séances de partages de connaissances, d’expériences et d’opportunités.
Le programme “Jeunes n’a Mosala” est en cours pour les communes de Lingwala et Kinshasa ; celui-ci vise à offrir de l’emploi aux jeunes de ce quartier. Un accent particulier est mis sur les femmes.
Lesmedias : Quels sont les obstacles à l’autonomisation des femmes ?
RD : Les obstacles, il y en a plusieurs. Mais le constat est que tous ces obstacles présentent un ou deux points communs qui sont l’environnement et la culture. C’est un héritage, ce qu’on nous a inculqué sur la femme et la jeune.
En effet, depuis des siècles la femme a été traditionnellement exclue et cette situation est encore bien présente jusqu’à ce jour dans notre société.
Lesmedias : D’après vous, comment assurer l’autonomisation de la femme ?
RD : Les actions doivent être menées à la base, en amont, à travers un accès égalitaire à l’éducation, une éducation de qualité, sans oublier changer le narratif de l’instruction donnée en famille.
Les actions menées à la base doivent ensuite être encadrées par des lois, dans un cadre qui permet à la femme et la jeune fille de ne pas être contrainte à quitter le banc de l’école.
Lesmedias : Et comment promouvoir l’autonomisation des femmes ?
RD : La promotion de l’ autonomisation de la femme passe par le fait d’ :
– Assurer à la femme et à la jeune fille une éducation et une instruction de qualité ;
– Sensibiliser et former les femmes au métier ;
– Promouvoir les opportunités en renforcement des capacités ;
– Initier des activités d’auto prise en charge ;
– Solidariser les femmes sur le chemin de leur emancipation ;
– Faciliter l’accès au crédit ;
– Combattre les VBG, les actions discriminatoires ;
– Lutter contre les inégalités,aussi un changement de narratif,etc.
Lesmedias : Pourquoi il est important d’encourager l’autonomisation des femmes ?
RD : L’autonomisation de la femme est un vecteur d’égalité de sexe, de développement et de réduction de pauvreté.
Laisser les femmes en dehors de la roue économique , c’est négliger un agent économique de valeur et de haute importance. Ceci est un manque à gagner. L’autonomisation de la femme agit aussi sur son épanouissement et son bien-être personnel.
Interview réalisée par Kerene Yala