La colline de Dibumba, l’un des poumons stratégiques de Tshikapa, s’effondre chaque jour un peu plus dans l’indifférence totale des autorités provinciales. Ses grandes artères, vitales pour le commerce et la mobilité, se dégradent au vu et au su de tous, sans qu’aucune action ne soit entreprise par le gouverneur Me Crispin Mukendi Bukasa. Pour les habitants, ce silence relève d’une complicité coupable.
« Nous sommes à seulement 15 mètres de la résidence de l’évêque Mboza et à 60 mètres du port TIT, dans la commune de Dibumba 1, un grand marché qui nourrit Tshikapa et soutient le trafic des populations. Avec les pluies, cette route sera bientôt totalement coupée », s’alarme un habitant, la voix chargée d’angoisse.
Les promesses trahies
En 2022, l’ancien gouverneur Dieudonné Pieme avait promis, dans un délai d’une semaine, de lancer des travaux de remblayage sur cette avenue. Trois ans plus tard, le chantier n’a jamais vu le jour. Le décor reste le même : des routes en ruine, des habitants piégés, et des promesses sans lendemain.
Son successeur, Crispin Mukendi, avait lui aussi juré une prise en charge urgente de cette voie stratégique. Mais cette promesse s’est révélée être un mirage de plus dans un désert d’actions concrètes.
Dibumba reléguée au second plan
Pour les habitants, le constat est amer : le gouverneur concentre ses efforts sur Kele et Kanzala, laissant Dibumba sombrer dans l’oubli. Une injustice incompréhensible pour une colline qui demeure un carrefour économique et social essentiel à Tshikapa.
Un cri d’alarme
La population redoute le pire avec l’arrivée des pluies. Une coupure totale de la route isolerait complètement Dibumba, paralysant l’approvisionnement et les échanges commerciaux.
« Gouverner, ce n’est pas choisir ses communes préférées, c’est répondre aux besoins de tous », fulmine un habitant, résumant la colère et le sentiment d’abandon qui pèsent aujourd’hui sur la colline de Dibumba.
Wa Bilolo
