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Un étudiant de première année à l’Université Panafricaine à Kinshasa a été abattu à mort au cachot de la police criminelle. Le regretté s’appelait Joël Kubala Kabongo, âgé de 20 ans. Cette triste histoire remonte du jeudi 25 au vendredi 26 août 2022.

L’alerte a été faite par la mère de la victime au cours d’une tribune de la Voix des Sans Voix (VSV), le lundi 12 septembre.

Ngalula Tshanda raconte que son fils a été arrêté arbitrairement par les hommes en tenue civile se réclamant de la police pendant qu’il faisait la lessive devant leur parcelle à côté de sa petite boutique.

Elle précise qu’elle a été menacée avec les armes par ses hommes, avant d’embarquer son fils dans une jeep pour une destination inconnue sans dire le motif de l’arrestation.

«Mon fils faisait la lessive devant la parcelle à côté de sa petite boutique,subitement, j’ai entendu des bruits, et l’on m’appellera pour dire que mon fils a été arrêté par des agents se réclamant de la police, habillés en tenue civile. Je demandais avec supplication à ces policiers la cause de son arrestation avec brutalité, et ils m’ont réprimandé de ne plus m’approcher d’eux. Je leur ai dit comment ils sont venus arrêter mon fils sans convocation quelconque ni mandat d’amener, mais ils ne me disent rien sur ce qu’il a commis comme infraction pour être arrêté de la sorte comme un criminel. Pendant que je les suivais par derrière où ils amenaient l’enfant, ils m’ont tous sorti des armes me menaçant de tirer si jamais je continuais à les suivre. J’ai eu peur, je suis retourné pour mettre mes babouches et mettre ma blouse pour continuer à les suivre, mais je ne les ai pas aperçus, ils ont disparu et des personnes sur le lieu me diront qu’on l’a embarqué dans leur jeep en grande vitesse, destination inconnue », raconte-t-elle larmes aux yeux.

 

Poursuivant, la mère de la victime parle avoir parcouru certains chachots de son sous-ciates pour avoir les nouvelles de son fils sans succès.

Madame Ngalula Tshanda dit avoir été aidé par l’un des policiers qui a été dans l’opération de l’arrestation de son fils pour identifier le cachot de la police criminelle situé sur l’avenue de Libération ex-14 novembre à Gombe où son fils était incarcéré.

«Je n’ai pas retrouvé là où ils ont incarcéré mon fils. C’est alors qu’une personne de bonne foi qui connaissait l’un des policiers dans cette opération m’a donné un numéro de téléphone à appeler le soir du jour suivant. Et j’ai eu au téléphone un policier qui a reconnu être dans l’opération de l’arrestation de mon fils. C’est alors qu’il me dira que l’enfant est incarcéré à l’UPCRIM situé sur l’avenue ex-24 novembre à Gombe», poursuit-elle.

Selon madame Ngalula Tshanda, son fils a été arrêté et tabassé sérieusement sans connaître le motif de son arrestation ainsi que le plaignant. Elle ajoute que son fils a été reconnu non coupable après qu’il ait été entendu en PV par l’OPJ le jeudi 25 août avant sa libération le vendredi 26 août.

« Le jeudi, je me suis présentée sur le lieu de l’incarcération de mon fils avec de la nourriture apprêtée pour lui. Ils ont refusé de me permettre de donner la nourriture à mon fils si jamais je ne payais pas 10$ américain. Je n’avais seulement 5000Fc de transport de mon retour sur moi, ils ont tout pris. Ils m’ont quand-même permis de voir mon fils. Il était en petite culotte sans ses vêtements, et mon fils dira qu’il a été copieusement tabassé sans savoir ce qu’il a fait exactement, et qu’il sentait des fortes douleurs partout sur son corps. Mais après l’avoir entendu sur pv, l’OPJ lui a dit qu’il est innocent, mais il m’a dit que j’aille là-bas à notre district vendredi pour finaliser sa libération. Je m’inquiétais du fait que nous ne connaissons pas le plaignant et ils ne m’ont rien dit à propos », a-t-elle expliqué.

Arrivé le vendredi , la libération du garçon était conditionnée au paiement de 300$, la maman de la victime s’est présentée avec 150$ qu’elle a remis aux policiers. A la surprise générale, Madame Tshanda dit avoir appris que son fils a fait une crise la nuit au cachot, dûe aux coups et blessures reçus pendant la torture dont il était victime.

Elle ajoute qu’elle a été chassée sur le lieu, en l’empêchant de voir le corps de son fils ni connaître la morgue. C’est en parcourant les morgues de différents hôpitaux de Kinshasa, qu’elle a retrouvé le corps de son fils à la morgue de l’hôpital Maman Yemo.

«Le vendredi en question, je me suis présentée à la police de notre district, deux policiers m’ont conduit dans une terrasse me disant de donner 300$ pour faire libérer mon fils.Je n’avais que 150$.Ils ont pris l’argent. Ils sont entrés dans leur bâtiment, et c’est un autre policier qu’ils ont envoyé pour me dire que mon fils avait fait une crise pendant la nuit et il était mort à la suite. Tout en pleurant, ils m’ont chassé de là, pour me dire que c’était interdit de pleurer à cet endroit cela leur créera des problèmes. Ils ont refusé même de me dire la morgue où son corps a été acheminé, et que j’aille le chercher dans des morgues à Kinshasa. Après des recherches toute seule dans diverses morgues sans piste précise, j’ai retrouvé mon fils à la morgue de Maman Yemo. Et jusqu’à ce jour, nous ne connaissons pas le plaignant et ils ne veulent rien nous dire quant à ce. Raison pour laquelle nous sommes venus ici à la VSV et devant vous les journalistes pour nous aider afin que justice soit faite», a raconté en pleurant, Mme Ngalula Tshanda.

«Après avoir regardé le corps de mon fils dans la morgue, des signes de torture sont visibles dans différentes surfaces du corps et le sang coulait de son ventre »,a-t-elle ajouté en sanglots.

La famille de feu Joël Kubala Kabongo, plaide que justice soit faite afin d’élucider les circonstances de la mort de le leur fils.

Pour sa part, La VSV a rappelé le respect du droit à la vie qui est sacrée, et a souligné qu’aucun motif ne saurait justifier qu’il soit violé.

« De même, tous les instruments relatifs aux droits de l’homme interdisent toute pratique de la torture. Aucun être ne peut être soumis à la torture ou à des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants», a souligné Irène Monana,chargée de programme de la Voix de Sans Voix pour les droits de l’homme.

 

Rédaction

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Une réflexion sur “ Kinshasa : Un étudiant succombe au cachot de la police criminelle suite aux tortures

  1. Nous y sommes fatigués avec ces comportements inhumain en République démocratique du Congo, les congolais non plus droit dans leur pays pourquoi ? Je fus menacé la nuit de vendredi par la police qui est à kipasi Makala qui se permis de traverser à ngaba la nuit afin de commettre l’injustice en raison de carte d’identité comme si la carte d’électeur se transforme à une pièce d’identité, et il mon brutalisé maintenant je parviens plus allez à l’université parce-que je venais de t’être opéré par les chirurgiens et les plaies et sur la même endroit que je reçu de menaces par la police
    Trop c’est trop nous sommes fatigués de vivre ainsi avec le kuluna en tenue de la police avec les armes 📢📢📢

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